Bonus

Cartes postales

Une série de 8 cartes postales a été édité par l'association Eugénies à l'occasion de ses assemblées générales ordinaire et extraordinaire le samedi 16 octobre 2021. La carte n° 8 est un témoignage à propos des 24 fermes de Mons-en-Barœul à jamais disparues.


Concours agricole de Paris

 

Un article d'Alain Cadet

L’image d’un vieux cheval fait l’actualité des nouveaux documents découverts sur l’Histoire de la commune de Mons-en-Barœul. Il s’agit d’une « carte-photo » d’un étalon primé au « Paris-agricole » de 1914, l’ancêtre de notre actuel « Salon de l’agriculture ».

 

Le « Concours Général Agricole » qui se tenait à Paris, depuis 1870, va connaître en cette fin du mois de février 1914, sa dernière édition avant la grande Guerre… période pendant laquelle il sera interrompu. Ce concours, nommé également « Semaine Agricole de Paris », réunissait les plus belles bêtes de France. C’était aussi l’occasion de découvrir les dernières machines-outils telles que les déchaumeuses ou les premiers tracteurs. Une « carte – photo » nouvelle, dont le cliché a été pris à l’occasion de ce Salon, nous permet de faire la connaissance « d’Aristo d’Hor », un étalon Trait du Nord de deux ans. Il empoche le troisième prix.

 

Il appartient à Georges Bassez, de Mons-en-Bareuil (selon l’ancienne manière d’écrire le nom de cette commune). Cette image est la cinq-cent-soixante-deuxième suivant la comptabilité établie, au jour le jour, dans le Facebook, « Cartes postales Mons », animé par Jacques Desbarbieux, ancien président de L’Association Historique et actuel président de l’Association Eugénies. Elle vient d’être acquise, via Internet, par un éminent collectionneur monsois qui nous a donné son aimable autorisation de la publier. Si l’on se réfère au site consacré aux anciennes fermes monsoises – animé par le même Jacques Desbarbieux – on dénombre vingt fermes sur la commune… mais pas celle de Georges Bassez ! Il est probable qu’il en existait quelques autres, en plus de celles qui sont répertoriées.

 

Mons-en-Barœul était, en 1914, une commune agricole d’à peine 6000 âmes avec de nombreuses fermes, entourant le bourg historique. Elle était à l’image de cette France d’avant-guerre, où 56 % de la population vivait en territoire rural. En août 1914, au moment de la mobilisation, 3 700 000 paysans vont partir au front… 673 000 n’en reviendront jamais ! Quant aux chevaux, c’est plus d’un million qui vont perdre la vie, entre 1914 et 1918. « Aristo d’Hor », le Trait du Nord était un grand cheval, très puissant, sélectionné pour tirer les lourdes charrues de labour mais il était sans doute, à cause de son caractère calme, le cheval idéal pour traîner les canons sur le champ de bataille.

 

Si vous êtes intéressés par ce thème des fermes, vous pouvez consulter le dossier qui lui est consacré sur le blog « Jacques Desbarbieux – Eugénies » : http://fermesmons.blogspot.com


Cet article est paru dans l'édition imprimée de la Voix du Nord le jeudi 29 octobre 2020, avec malheureusement une photo tronquée qui a éliminé l'éleveur Georges Bassez.


Du village à la ville

Dans cet ouvrage publié en l'an 2000 sont cités à la page 183 les établissements répertoriés à l'époque.


Fermes monsoises

 

    Voici les fermes encore en activité dans la commune entre les deux guerres : Barbry Henri, rue Hoche - Cousin, 46 rue Parmentier - Delerue Désiré père et fils, puis M. et Mme Boute, rue Parmentier, face à la rue Montesquieu - Delerue Henri, rue Faidherbe, quartier du Sac au dos - Dewas, puis Grimonpont-Delos Henri, puis ses enfants M. et Mme Gomaere Paul, 225 rue Daubresse-Mauviez - D’Halluin, anciennement Becquet, rue Emile Zola - Ferme de la Pilaterie, exploitée par Désiré Tiers - Ferme d’En Haut, M. et Mme Lampe puis Huchette, rue d’Alsace-Lorraine, près du fort - Grimonpont Alexandre puis Jean-Baptiste, rue Faidherbe - Huysman dite ferme Moutarde, à cheval sur Lille et Mons, au-delà du pont Thiers à droite, aujourd’hui square de Picardie, rue Jules Vallès - Pottier Louis, anciennement Bernard, 2 rue Parmentier, face à la rue Mirabeau - Propriété Meignié, entrée de la rue du Barœul - Salembier frères et sœur, Tape Autour, 322 rue Daubresse-Mauviez - Tahon Gustave et Tahon- Jansens, au bout de la rue Franklin, avant la ligne de chemin de fer - Thellier Louis, puis Herbaut Henri, chemin de la Campagnerie.


Maraîchers pendant la même période :

Besseau, rue Hoche, quartier de l’An quarante - Delval-Hildevert, rue Franklin - Grimonpont David et Marie, pavé du Fort - Jansens - Desmettre Henri, rue Parmentier - Leblanc Fidèle, rue Hoche - Morlighem, rue du Quesnelet - Picavet-Terrier Lucien, rue Franklin - Verbrugge, rue Hoche.


Plans cadastraux



Le plan cadastral de Mons-en-Barœul qui date de 1829 est en 2 parties. La section A au nord (ci-dessus) et la section B au sud (ci-dessous) sont séparées au niveau de la route de Roubaix, future rue Daubresse Mauviez devenue ensuite la rue du Général de Gaulle. A cette date les champs sont très nombreux et les habitations assez rares concentrées essentiellement autour de cet axe principal.



Le plan d'assemblage des sections A et B


Sur cet agrandissement de la partie B du plan cadastral qui date de 1829, qui représente le quartier dit du petit Lannoy dans le Bas de Mons (aussi dénommé Bancs de Mons), on distingue 4 bâtiments de forme quadrangulaire au milieu de zones non construites. A la limite de Mons-en-Barœul et Hellemmes sur ces terrains plusieurs fermes y étaient exploitées : les fermes Delerue, de l'An 40 et Thiriez.


Le plan cadastral de 1905 des villes de Mons-en-Barœul et Hellemmes montre un début d'urbanisation, plus intense sur Hellemmes.


Les plans cadastraux de Mons-en-Barœul en 1905 avec la partie nord (ci-dessus) et la partie sud (ci-dessous)