Plus d'une vingtaine de fermes à Mons-en-Barœul


Mons-en-Barœul fut longtemps la campagne pour les Lillois. Avant de connaître l’urbanisation intense à partir des années 60 on pouvait se promener dans les champs des nombreuses fermes ou dans la plaine du fort de Mons.


La plus ancienne trace connue d'une ferme monsoise date d'environ 1680. Le registre qui indique son existence précise qu'elle a été construite " il y a au moins 200 ans ", sans précision, déclaration faite à la date d'enregistrement (non daté) sur le registre, soit vers 1885. Ceci nous amène à une date supposée pour cette ferme aux alentours de 1680-1685 mais peut être aussi avant. Cela ne concerne que le corps de logis et la grange. L'écurie et la remise seraient plus récentes et remonteraient respectivement vers 1845 et vers 1865. Le déclarant n'apporte pas de dates précises. Nous savons qu'elle est exploitée à cette époque (circa 1880) par Jean-Baptiste Delesalle.



On trouve aussi, à la fin du XIXe siècle d'autres traces de fermes comme la ferme Blanquart et la ferme Becquet.



En 1905, la ferme Blanquart a pris de l'extension et comporte plusieurs bâtiments (N° 688 et 689 sur le plan). Le chemin de Lannoy est devenu entre temps la rue du Quesnelet.

D'autres fermes sur les plans cadastraux de 1869 (ADN)


La ferme de la Grande Motte, entourée d'une fossé, se situait au sud du petit chemin (actuelle rue Parmentier), non loin de la place de la République


La ferme du Quiennelet se situait à l'angle de la route du Faubourg de Roubaix (actuelle rue du Général de Gaulle) et de la rue du Quesnelet. A remarquer l'orthographe utilisée à l'époque pour ce lieu qui signifie le petit Quesne.


La ferme Pottier se situait face à l'extrémité sud de la rue Mirabeau (rue Neuve à l'époque). Le chemin vicinal ordinaire n° 3 est devenu la rue Parmentier. A cet emplacement on trouve maintenant l'école Rollin - Guynemer (titre Le Village), la station de métro Mirabeau - Sarts (point 40).


Avec la construction du quartier des Sarts, puis de la Zone à Urbaniser en Priorité (Zup), disparaîtront à jamais les 24 fermes suivantes :

- Barbry, rue Faidherbe à proximité de la chapelle Sainte Thérèse
- Blanquart, rue du Quesnelet
- Boët, à la limite de Marcq-en-Barœul
- Boute, située au niveau des rues Montesquieu et Parmentier, qui était la plus ancienne ferme crée par Jean-Baptiste Delasalle en 1680
- Cousin, connue aussi sous le nom de ferme du Sac à dos dans le quartier de l'An 40
- Delerue, derrière l'école La Paix, le magasin Lidl occupe les anciennes pâtures
- D’Halluin, des restes de la dernière ferme monsoise étaient encore visibles, en 2015, à côté du collège Lacordaire rue Emile Zola, mais condamnés pour un programme immobilier appelé Carré Saint Martin du nom de l'ancienne rue
- Dupuis
- Grande Motte, au sud de la place de la République
- Grimonpont, rue du Général de Gaulle, à côté de l’ancien « Chantier naval », devenu magasin Vif puis une résidence. Proche des Charmilles
- Hildevert, maraîcher rue Franklin
- Huchette ou d’En Haut, proche du Fort
- Huysman ou Ferme Moutarde
- Lefebvre, à la Guinguette
- Pilaterie, dit Tiers
- Plouvier, aux Rouges-Barres dans le quartier de la Pilaterie
- Pottier, rue Parmentier
- Quiennelet, rue du Quesnelet
- Rousselleaux confins de Mons-en-Barœul et de Marcq-en-Barœul, au lieu-dit La Chapelle
- Salembier, dans le quartier du Tape Autour
- Tahon, au bout de la rue Franklin
- Thiriez, rue du Becquerel
- Thiss, rue Emile Zola (l'ancienne rue Saint Martin)

Certaines exploitations étaient à cheval sur des communes limitrophes

Il faut ajouter les activités apparentées

- Cousin, marchand de bestiaux rue du Quesnelet
- Castille, un des deux maréchaux-ferrants, rue Mirabeau

Les documents photographiques des anciennes fermes monsoises et des activités apparentées étant assez rares, nous sommes heureux d'avoir pu, au fil du temps, les collecter. Et surtout de pouvoir vous présenter ces témoignages d'un passé, comme ces scènes de moissons, somme toute assez proche, mais surprenant pour plus d'un monsois actuel.



Quel paysage étonnant que l’ensemble de ces champs. Ci-dessus, la vue est prise du fort de Mons dans les années 50. On a peine à imaginer un tel espace tant l’urbanisation a modifié cet endroit en moins d’un demi siècle. Dans cette plaine furent découvertes en 1978 des traces de campements gaulois.