Mons-en-Barœul : Quand la campagne entourait la Pilaterie ...
Avant les années 1960, il existait quinze fermes sur le
territoire de la commune. Par exemple, celle de la Pilaterie et son château
éponyme au bout d’un magnifique chemin bordé d’arbres, à la limite des communes
de Marcq-en-Barœul et de Mons-en-Barœul.
La ferme de la Pilaterie était exploitée par la famille
Rousselle. Dans celle-ci, Anne-Marie, qui nous a fourni les clichés et qui les
a commentés. Le château était la propriété de la famille Scrive. Gustave Scrive
et Anne-Marie Rousselle se marièrent. Gustave, excellent photographe, a tenu
sans le savoir la chronique en images de la ferme et du château.
La nouvelle zone industrielle de la Pilaterie et la
construction de la zone à urbaniser en priorité (ZUP) ont condamné
l’exploitation. La famille a été expropriée en 1963. C’est sur une partie de
son territoire que l’on a bâti une partie de la nouvelle brasserie Heineken
ainsi que l’usine Goosens, désormais fermée. Elle est revenue dernièrement dans
l’actualité car on construit à son emplacement, Polygone, une nouvelle zone
commerciale.
La vie à la ferme, dans les années 1950 ou 1960, n’avait
guère varié par rapport à ce qu’elle était au début du siècle. On labourait, on
moissonnait avec des chevaux. Jean, le père d’Anne-Marie, ou les ouvriers
agricoles, les conduisaient. À la ferme de la Pilaterie, on cultivait le blé,
l’orge, l’avoine, les betteraves et la pomme de terre.
Clotilde, la mère d’Anne-Marie, cuisinait pour toute la
maisonnée. La « cuisinière » était le centre stratégique de l’endroit. Elle
servait à la fois de chauffage, de four, de moyen de faire cuire les aliments,
à bouillir l’eau du café, à maintenir la bonne température du fer à repasser et
celle de la bouilloire. On y réchauffait aussi les briques réfractaires que
l’on glissait dans le lit, au moment de se coucher pour avoir moins froid. A.
C. (CLP)
Anne-Marie, à l’âge de seize ans, sur un sac de pommes de terre
tandis que son père, dans le champ, continue l’arrachage.
La cour de la ferme au milieu du XXe siècle.
A la ferme de la Pilaterie, on labourait, on moissonnait avec des chevaux.
Ils s’appelaient Joli et Gamin.
La mère d’Anne-Marie, dans l’arrière cuisine, en train de préparer le repas.
M. Rigault et Roger Voillemet mettent le blé en « monts » dans un champ.